Hangeul : 만신 Genre : Documentaire, Traditions, Biographie Durée : 104 mn
Date de sortie en Corée : 06/03/2014 Réalisateur : Park Chan-kyong Pays : Corée du Sud
Kim Young-sun dans le rôle de Lee Eum-jeon, mère de Kim Keum-hwa
Baek Soo-ryun dans le rôle de Kim Chun-il, grand-mère de Kim Keum-hwa
Kim Eun-joo dans le rôle de l'aspirante chamane
Lee Sang-hee dans le rôle de la belle-fille
Ce documentaire retrace des épisodes de la vie de Kim Keum-hwa, chamane de renommée nationale en Corée du Sud.
Kim Keum-hwa est née en 1931, dans la Province de Hwanghae, en Corée du Nord.
Le mot coréen « Manshin » (만신) est un terme respectueux utilisé pour désigner une (ou un) chamane.
Dès son enfance, elle a manifesté les qualités de chamane, en établissant un contact avec le monde de l’invisible, les « esprits ».
Elle a traversé les périodes troublées de la péninsule coréenne, dont l'occupation japonaise, la guerre de Corée et les régimes qui ont suivi, tout en continuant à pratiquer ses rituels. Et cela malgré les oppressions contre le chamanisme, dont elle a été victime au fil des années.
Témoin de cruels drames de guerre ou de meurtrières catastrophes naturelles, elle a été très souvent sollicitée pour pratiquer les rituels chamaniques, en privé ou en public, afin de soulager les douleurs des hommes et des esprits des personnes défuntes, afin de « réparer les désordres » en quelque sorte.
Car telle est la croyance des Coréens : même si d’un côté ce peuple renie le chamanisme, d’un autre côté il y fait encore appel en cas de problèmes personnels ou familiaux.
Et si le chamanisme se présente comme un courant en contact avec l’invisible, ce documentaire montre également le dévouement de la chamane au service des hommes, présente et active au cœur des plus dramatiques situations.
En 1985, Kim Keum-hwa est nommée « Trésor National Vivant », pour avoir sauvegardé un « Patrimoine Culturel Immatériel » et devient une chamane nationale.
Si l’objet de ce documentaire est essentiellement basé sur la vie de Kim Keum-hwa, il offre en même temps bon nombre d’images d’archives historiques très intéressantes relatives à cette période.
Les scènes se suivent à un rythme cadencé, où se mêlent musique, danse, chants, instruments, et témoignages variés, sans temps mort qui pourrait alourdir le film.
Dans le cadre des échanges culturels croisés France-Corée 2015-2016, Kim Keum-hwa participait au Festival d’Automne à Paris en septembre 2015, pour une démonstration de Rituel Chamanique.
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