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Raavanan


Film sorti en Inde le 18 juin 2010

Les productions de Bollywood ont fini par jeter une image assez arrêtée sur le cinéma indien bien qu'il ne soit pas plus marqué qu'un autre sur le plan culturel comparé à ce que fait la Chine en terme de propagande déguisée notamment. Disons qu'il répond certainement à un standard de qualité tout comme Hollywood jadis quand les westerns sortaient à la file des studios comme autant de boites de conserve estampillées Warner Bros ou Metro Goldwin Mayer pour ne citer que ces deux géants. Il n'en demeure pas moins que ces deux grandes industries du spectacle que sont Hollywood et son clone Bollywwod continuent de séduire leurs clients partout dans le monde sans parvenir à monopoliser tout le marché pour autant fort heureusement.

Raavanan est donc un film à part car il ne répond pas pour ainsi dire aux canons de Bollywood et ce n'est pas plus mal car il serait fort dommageable pour la création artistique de s'imposer un modèle ou de se couler dans un moule et du coup, le film présente une lecture assez originale. On y trouve un savant mélange fait de réalisme et d'un sens esthétique assez poussé dans une histoire de rapt qui se décline comme un thriller pour une fin qu'on imagine violente mais sans se départir de cette démarche toujours aussi esthétisante tout au long du film avec le risque d'agacer certains s'il ne séduit pas d’emblée…

Il faut dire que la présence lumineuse de Aishawarya Krishnaraj Rai ne peut laisser indifférent indépendamment du scenario qui se tient dans un mouchoir de poche pour plus de deux heures de visionnage tout de même et sans que l'on s'ennuie grâce ou à cause de cette belle actrice. Aussi, ne peut-on que mieux comprendre les motivations de son ravisseur outre d'avoir une vengeance toute personnelle à assouvir qui est le thème principal du film inspiré de l’épopée mythologique de Ramayana…

Cela dit, passé quelques longueurs et peut-être même quelques invraisemblances aussi, ''Raavanan'' s'en sort fort honorablement même s'il est mieux réussi sur le plan visuel que par son histoire et la construction du film en elle-même. En tout cas l'impression d'ensemble n'en a pas souffert et c'est le plus important quand on cherche un film pour se changer les idées quitte à lorgner du côté de Tollywood (néologisme pour désigner une aire linguistique et un lieu particulier de production qui se trouve dans le sud environnant de Calcutta et par extension un genre cinématographique qui se distingue résolument de Bollywood).


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