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Ker Asia

The Last Day


Film sud-coréen sorti le 22 juillet 2009

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? On a des acteurs connus – Ha Ji-won, Sol Kyung-gu, Park Joong-Hoon notamment – ou qui sont en passe de devenir célèbres, sans parler des moyens technologiques pour réaliser ce film et pourtant ‘‘The last Day’’ ne parvient pas à convaincre... Faut-il croire que cela ne suffit plus quand il s’agit de faire sursauter les spectateurs si tant est que l’objectif du réalisateur Yun Je-gyun consiste à remettre au goût du jour un thème, quasi usé jusqu’à la corde voire jusqu’à la dernière goutte, dans notre cas, pour tenter de séduire les foules à nouveau ? Au regard du synopsis et tout comme son titre l’indique d’ailleurs, ‘‘The last Day’’ verse clairement dans le genre ‘‘catastrophe’’ mais s’agissant de bouleversement, précisément, il se doit d’être à la hauteur de la menace pour être attractif. C’est à dire suffisamment effrayant pour que chacun soit tétanisé, dans son fauteuil, à l’idée que personne n’y survivra. Or, si la tentation de tout concentrer sur la catastrophe est grande, cela ne doit pas empêcher d’y inclure une histoire, pour en faire un film, car l’auteur de ces lignes s’en est mordu les doigts pour avoir toucher le fond, non pas de l’océan, mais de la médiocrité du scénario et c’est là que le bât blesse sans parler des meubles flottants prêts à éborgner le pauvre naufragé qui s’efforce de rédiger cette critique... dans une situation critique. Un Tsunami… Bien sûr qu’il y a de quoi s‘en effrayer encore faut-il que cela ne soit pas qu’une démonstration en matière de déferlante gratuite quoique la nature ne réfléchit pas, il est vrai, mais un scénariste si ! en principe… Il pourrait rassembler un peu plus que deux neurones pour créer une histoire qui ne soit pas dépourvue d’histoires non ? Hormis quelques acteurs connus, en qui il est demandé de s’y accrocher tant on peine à se demander ce qu’il y a de palpitant à les écouter se chamailler, on est presque arrivés à souhaiter que ce fichu Tsunami balaye tout rapidement pour voir comment les choses se passeraient sous l’eau. Peut-être qu’une brève immersion serait intéressante à suivre pour ceux qui tenteraient de remonter à la surface… Après tout, faire des bulles de dialogues seraient originales puisque ce film est totalement dépourvu d’imagination. Quoi qu’il en soit, ce dernier jour en Corée, n’a pas englouti le pays fort heureusement ni traumatisé quiconque car nos amis Coréens savent manifestement garder la tête hors de l’eau – c’est le moins qu’on puisse dire – et des dialogues, tout au long du film, bien fort celui qui est capable de faire la part entre leur sens du drame et de l’humour (décalé ?) à moins que le film n’ait sombré dans le grotesque comme un rafiot pris dans un Tsunami. Pour dire simplement les choses, il y a un vrai décalage de ton entre le drame annoncé – censé inspirer une peur panique – et la capacité des Coréens à survivre d’autant que les comportements ne font que rajouter au surréalisme de la situation. C’est comme si on demandait à son voisin et survivant accroché à une branche, après la décrue, si l’eau n’est pas trop froide au cas où il risquerait d’attraper une bronchite… En résumé, le sentiment qui se dégage de cette réalisation – pourtant soignée et bénéficiant de moyens substantiels – oscille entre la déception et le ridicule. Outre les poncifs et les invraisemblances que chacun ne manquera pas de relever, le plus ennuyeux dans les films de cette catégorie, c’est que les catastrophes ne font plus recette pour peu que les choses soient mal ficelées. Pour inspirer l’effroi, il faut plus que des effets spéciaux et de bons acteurs. Il faut certainement de l’inspiration et du talent pour faire un bon film ‘‘catastrophe’’ qui ne soit pas catastrophique. Autant dire qu’on ne risque pas d’en voir de si tôt et sans doute est-il préférable ‘‘d’attendre un autre Tsunami’’, parce qu’il n’y a hélas rien à retenir dans ce film, même avec Ha Ji-won pourtant bien charmante avec ses vêtements détrempés.


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