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  • Ker Asia

Tsunami au Japon


Norio Kimura revient régulièrement à Okuma pour changer les fleurs de la sépulture qu'il a construite pour sa femme et sa fille

Six années se sont écoulées depuis la catastrophe et Kimura ne vit plus dans la région d’Okuma. Il a décidé de déménager à Hakuba (dans la préfecture de Nagano) à l'été 2011, après que l’ordre d’évacuation fut donné aux habitants. Bien qu’il réside désormais dans une autre localité, ce père de 51 ans y est retourné pourtant et fréquemment d’ailleurs mais dans un seul but. Retrouver le corps de sa fille.

‘‘Je ne vais pas arrêter de chercher tant que je ne trouve pas tous ses restes’’ Ce sont les mots déchirants mais déterminés de Norio Kimura, dont la fille Yuna, alors âgée de 7 ans, est portée disparue à la suite d’un tsunami - survenu aux larges des côtes nord-est de l’île de Honshu le 11 mars 2011 – qui a suivi le séisme et entraîné l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Ce tsunami a causé l’arrêt du système de refroidissement de ses réacteurs ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés, ce qui n’a pas tardé à provoquer leur fusion et le rejet de la radioactivité.

D’une ampleur difficile à circonscrire, à cet instant critique, la catastrophe nucléaire de Fukushima est considérée comme la plus grave du XXIe sans parler des victimes collatérales - dont il s’agit dans ce documentaire - et des retombées sur le plan environnemental. Aujourd’hui, encore, la situation demeure critique. ‘‘La catastrophe de Tchernoby a montré une épidémie de cancers de la thyroïde chez les jeunes enfants’’ a rappelé Bruno Chareyron – ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité – ‘‘Au moment de Fukushima, ça n'a pas été intégré correctement, parce que la population japonaise n'a pas bénéficié d'une distribution de pastilles d'iode pour protéger la thyroïde. Que ce soit d'un point de vue sanitaire, financier, environnemental, c'est vraiment une catastrophe inédite et qui par définition n'est pas gérable’’, a-t-il estimé.

Pour notre part et bien que le sujet ne soit pas spécialement attractif, nous avons décidé de traduire ce documentaire – dédié à Norio Kimura – pour au moins deux raisons. Les œuvres de fiction constituent une part non négligeable de ce nous avons retenu dans nos projets, jusqu’à présent, mais il nous semble pertinent d’en sortir, parfois, quand certaines questions occupent régulièrement l’actualité comme récemment en Indonésie. Il s’agit de l’environnement comme chacun peut s’en douter sauf quand des tsunamis s‘en mêlent pour aggraver la situation. Même si cela n’entraîne pas d’accidents graves sur le plan industriel, à chaque fois, force est de constater que le désastre humain est toujours proportionnel aux caprices de la nature.

C’est pourquoi, l’élément humain qui relie la fiction et la réalité, nous a conduits à aller jusqu’au bout de notre démarche. C’est à dire, rendre compréhensible ce qui nous touche par la traduction gratuite de toute œuvre qui ne relève pas que du cinéma ainsi que la diffusion, en l’occurrence, ‘‘Tsunami au Japon’’ qui est aussi notre premier documentaire.



Yuna

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